Législatives 2024 : dans la circonscription de Liévin-Bully, Régis Scheenaerts (LO) défend « un programme de lutte

Législatives 2024 : dans la circonscription de Liévin Bully, Régis Scheenaerts (LO) défend « un programme de lutte

Emmanuel Macron a voulu nous donner la parole, eh bien prenons-la ! » Régis Scheenaerts n’a pas été tétanisé par l’annonce de la dissolution, le soir des élections européennes. Militant aguerri de Lutte ouvrière, il sait que chaque scrutin est une occasion pour le parti trotskiste de s’offrir une tribune. « On est bien organisés, la dynamique s’est montée rapidement », assure cet ouvrier de l’usine Stellantis à Douvrin.

Ceci explique pourquoi, alors que nombre de partis ont déserté la douzième circonscription, lui est bien là, avec son collègue Éric Bernard (42 ans de service chez Stellantis), comme en 2022, pour « appeler à voter pour le camp des travailleurs » et « défendre un programme de lutte ».

Punchlines

Pas avare en petites phrases, Régis Scheenaerts rhabille pour l’hiver les trois autres candidats en lice. Le divers gauche Steve Bossart ? « Lui, c’est le copain de Macron qui nous tape sur la tête depuis sept ans. » Alain Bavay, socialiste investi par le Nouveau Front populaire ? « Leurs promesses électorales, c’est Noël en plein été. Le Nouveau Front populaire, c’est le remake de la gauche plurielle. Mitterrand, Jospin… À chaque fois, on a pris des coups. Hollande, son ennemi, c’était la finance. Finalement, il a attaqué le Code du travail. »

Quant à Bruno Bilde, député sortant, et au RN… « J’entends dire “eux, on ne les a pas essayés”. Mais Bardella est déjà en train de baisser son pantalon sur les promesses. Et même s’il fait un geste commercial, ce ne sera pas avec l’argent des capitalistes, mais celui des travailleurs. » Et Régis Scheenaerts de prendre pour exemple la baisse des cotisations sociales : « C’est d’abord un cadeau aux patrons, à la fin, c’est le travailleur qui paye. »

Bref, en dehors des luttes point de salut, puisque pour LO, les autres partis œuvrent pour les patrons et les bourgeois. Faut-il en déduire qu’il n’y aura pas de consigne de vote au second tour, comme en 2022 ? « Pas besoin, parce que j’y serai », commence par sourire le Liévinois, qui a siégé au conseil municipal de sa ville de 2001 à 2014. Avant de dire, plus sérieusement : « On verra selon les scénarios. »

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