Comment sont-ils venus à la course ?
À ses 50 ans. Christiane Claisse, surnommée Kiki, a toujours aimé le sport. L’Amiénoise, longtemps adhérente d’un club de remise en forme, profitait de ses dimanches matin pour courir avec son amie Viviane Arty pendant que « [son] époux et [ses] fils regardaient une émission de foot à la télé ». Sa rencontre avec Patrick Durand, fondateur du club de course à pied Vytajog, a joué un grand rôle. C’est lui qui l’a préparée, alors qu’elle fêtait ses 50 ans, à son premier marathon (42 km), en 2001, à Annecy. Le premier d’une longue série…
Sur le tard. Diamantine Rodrigues, originaire de Guignemicourt, s’est lancé dans la course à pied à l’âge de 56 ans. Tout est parti d’un pari avec son beau-fils. « Ce dernier devait courir la Transbaie. On faisait un barbecue la veille et je lui ai tendu une assiette bien pleine, qu’il a refusée. Je l’ai taquiné en lui disant que je pourrais faire la même course, mais que je ne me priverai pas de bien manger. » Avant sa première Transbaie en 2002, il a participé à un 10 km organisé à Villers-Bretonneux à l’occasion du Téléthon. Et depuis il ne s’est plus arrêté.
Leur mode de vie
Pas de régime alimentaire particulier. « À l’exception des jours précédant une course où je consomme de la semoule, des pâtes, du pain d’épice maison, du gâteau de semoule, le reste du temps, je mange normalement et de tout », sourit Christiane Claisse. Elle s’entraîne, seule, entre 80 et 100 km en moyenne chaque semaine, tous sports confondus (course, natation et marche nordique). À quoi il faut ajouter ses entraînements en club les dimanches, mardis et jeudis.
Une bonne hygiène de vie. L’octogénaire, licencié à l’Amicale du Val de Somme, s’entraîne toute l’année, deux à trois fois par semaine, à raison d’une heure trente ou deux par séance. Entre avril et octobre, il participe également à des courses. « Je n’aime pas courir lorsqu’il pleut ou fait froid, je préfère la chaleur. Je suis Méditerranéen. » Parallèlement, Diamantine Rodrigues fait également attention à son alimentation, surtout la veille et l’avant-veille de course où il adopte un régime spécifique.
Leurs plus beaux souvenirs
Le marathon d’Annecy ; les 24 heures d’Eppeville. En 2022, elle a participé au marathon d’Annecy avec ses deux fils. Un souvenir inoubliable. « On était en famille. C’était une façon de fête mes 20 ans de course à pied. C’était très beau », rapporte l’Amiénoise, qui peut également compter sur le soutien de son époux. Aux 24 heures d’Eppeville, elle a apprécié l’ambiance et le cadre, mais aussi le fait de pouvoir courir à l’aube. « On entendait le chant du coq, on voyait le soleil se lever, la nature qui se réveillait, c’était un spectacle dont on peinait à se lasser. »
Les courses dans le Nord et l’Aisne. Diamantine Rodrigues a participé à tellement de courses qu’il lui est difficile de se souvenir de toutes. Pour autant, le 20 km de Maroilles ainsi que le 10 km de Tergnier font partie de celles qu’il a préférées. Les raisons sont multiples. « Il y a la qualité de l’accueil pour commencer, les gens sont chaleureux. Et il y a aussi l’organisation. » Mais au-delà, quelle que soit la course, ce qu’il retient surtout, c’est la joie d’avoir été jusqu’au bout. « Quand j’en termine une, je suis fatigué les 10 premières minutes et ensuite je pense déjà à la prochaine. »
Leur(s) prochaine(s) course(s)
Une course fin juin. Christiane Claisse a d’ores et déjà inscrit une nouvelle course à son agenda : il s’agira de l’une des épreuves de l’Ultra Marin – le 100 km – qui se déroulera fin juin, dans le Morbihan. Cette course est prévue pour durer 20 heures. Ce n’est pas la première fois que la sportive, également coach au sein de l’association Vytajog, y participe. En 2023, elle faisait déjà partie de l’aventure.
La dernière en juillet. Dès qu’il a le calendrier des courses en main, Diamantine Rodrigues coche celles qui l’intéressent. Après le 10 km de Douai qu’il a couru le 9 mai, le sportif participera également au 10 km de Tergnier le 19 mai. La dernière de l’année pour lui – un 12 km – est prévue cet été, en juillet, dans le Nord à côté de Bavay.
Les bienfaits
Ils sont multiples selon Christiane Claisse. Si bien qu’elle n’imagine pas passer une semaine sans courir. « C’est quelque chose qui me permet de m’accomplir, de me sentir bien. » Au-delà de ces bienfaits, l’Amiénoise met également en avant les rencontres qu’elle a pu faire grâce à ce sport. « Il y a l’amitié et la solidarité qui ont pu se développer. J’en veux pour exemple mon amie, Marie-Cécile Bourgeois, avec laquelle je fais plusieurs courses. Dans les moments de fatigue ou de lassitude, on peut compter l’une sur l’autre. »
En pleine forme. « Deux ou trois mois à peine » après s’être mis à la course, Diamantine Rodrigues en ressentait déjà les premiers effets. « J’étais bien, je me sentais en forme. Et surtout je me vidais la tête. Car, avant, j’étais plus nerveux. La course m’a permis de me décontracter, d’apprendre à relativiser », concède-t-il. Mais ce n’est pas tout. Il reconnaît également que le sport lui a permis de retrouver une bonne hygiène alimentaire et appris à se discipliner. « Il m’est arrivé par le passé de peser jusqu’à 82 kg », sourit-il.
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